Stevans « rupture »

Voilà un album qui ne brille pas par son originalité. Et pourtant, j’ai dû l’écouter une bonne douzaine de fois en 15 jours ! Parce qu’il parle à l’ex fans des 80’s que je fus, parce que j’ai l’impression de naviguer en terrain connu : back in the New Waves !

On jurerait que ces gars-là sont anglais. Eh bien non ! Ils sont suisses ! On peut citer l’énergie de Franz Ferdinand pour les influences. Mais d’après moi, elles remontent à plus loin.

J’éprouve à peu près le même plaisir que lorsque Pony Pony Run Run a cartonné avec « Hey you » et son premier album. On a beau se dire qu’ils n’ont rien inventé, on écoute ça de préférence à fond la caisse. Inévitablement, on a envie de se trémousser. On se sent redevenir teenager et Dieu que c’est bon ! On ne va quand même pas s’en priver. Vocalement, instrumentalement, c’est bon. Que dire de plus?

Les 12 titres « électro-brit-pop » sont d’une efficacité redoutable. Alors, faîtes-vous du bien ! ça va plaire à vos gosses et ça vous fera un bon album à embarquer en vacances cet été.

« Rupture » est leur 3ème opus. Dans les bacs depuis le 6 avril 2015.

Baptiste Daleman & The Big Buddy Bamboo Band

Attention talent !

Au détour d’un réseau social bien connu, j’ai croisé la route de Baptiste Daleman, un globe-trotteur musicien. Immédiatement, sa voix m’a happée. Il m’a injecté une bonne dose de soleil, de jazz, de reggae et de swing. Sa voix chaude et éraillée est allée titiller ma corde sensible.

Les références du trentenaire sont palpables: Maxime Leforestier, Jean Jacques Goldman. Une reprise de Xavier Rudd sur Youtube me confirme que le garçon a du goût ! Mais il y a surtout cet amour des voyages qui rend les gens profondément humanistes.

Son premier album s’intitulait « Deviens toi », joli programme. Celui-ci, « Dis bonjour au soleil » est une superbe invitation à célébrer la vie.

C’est du fait-maison, pas forcément disponible dans les rayons de la Fnac. Mais je vous invite à taper sur nom sur Facebook et à lui commander son album en direct. Vous aurez une petite dédicace en prime et la satisfaction de contribuer à faire vivre la musique artisanale.

C’est mon coup de cœur du moment.

Baptiste Daleman, « Nous, bande de drogués »

D’une chronique à l’autre, on m’invite par mail, via les réseaux sociaux, à écouter tout un tas de trucs pas toujours folichons. Mais aujourd’hui, ce jeune homme très inspiré m’a ouvert la fenêtre de son univers et j’ai plongé.

Je vous en reparlerai bientôt. Il m’envoie ses 2 albums.

En attendant, laissez-vous porter par la vague. Bon voyage !

Charlie Winston, nouveau single : « Truth »

On a tous en mémoire la déferlante mode vagabond lancée par le tube « Like a hobo ».Charlie Winston revient avec un album plus urbain et pop, sans doute pour s’éloigner de ce personnage qui lui collait un peu trop à la peau.

On peut comprendre sa volonté de ne pas tenter de reproduire les mêmes sons, de surprendre, d’explorer d’autres couleurs musicales. On sent bien la curiosité de l’artiste: il exploite divers influences new wave et electro, bien loin des tendances folk de ses débuts. Justement l’album s’intitule « Curio City ». Tout est dit, non ?

J’adhère moins spontanément et préfère des morceaux plus acoustiques comme « Stories » qui met sa voix en valeur. Car le bonhomme est un sacré chanteur. Les rythmiques restent très efficaces. Rien n’a dire.

J’ai eu le bonheur de l’interviewer il y a quelques années à l’occasion du festival Europavox à Clermont-Ferrand, en pleine vague hobo. J’avais découvert plus tard dans la soirée, un véritable show-man, danseur et chanteur d’exception. Sacrée soirée !

Pour cet album-ci, mon plaisir est moins immédiat. Mais au bout de quelques écoutes, on ne peut nier que le petit protégé de Peter Gabriel est un grand professionnel. Je pressens cependant que cet album sera moins fédérateur. Difficile de faire un carton à tous les coups.

charlie winston europavox

Une petite photo souvenir pour la postérité. Printemps 2009.

Guillo prépare un nouvel album

Son précédent album intitulé « Super 8 » blindé de souvenirs, de nostalgie, de rêves d’adulte et de gosse, m’avait particulièrement plu. La galette avait bien tourné dans ma platine à sa sortie, il y a deux ans environ.

Grâce au site participatif Kiss Kiss Bang Bang, Guillo tente le pari de produire « Soulage », son nouvel album.  Vous trouverez le teaser sur la toile. Je préfère vous aiguiser l’oreille avec une prestation live.

Alors, fouillez, écoutez ses précédentes chansons, faîtes-vous un avis. Ne comptez pas sur les radios pour parler des talents confirmés mais moins « bankable ». Et si vous aimez, devenez coproducteur ! Libre à vous.

Cali « La vie quoi »

Cali sort son nouvel album dont est extrait ce premier single. J’avoue, j’ai été un peu dure avec lui depuis quelques temps. Je lui trouve moins de fougue, moins d’audace. J’aimais le rebelle qui faisait hurler les filles. J’aimais son côté écorché, sa rage, ses colères. J’aimais quand il faisait grincer des dents et qu’on le détestait parfois. Il était foutrement Rock & Roll le Cali d’alors. Parce qu’il en avait bavé en amour, parce qu’il avait des combats à mener.

Et puis, je l’ai trouvé un peu pépère par la suite, trop lisse et trop pop à mon goût. Alors, quand j’ai entendu ce titre pour la première fois, j’ai grimacé. J’ai trouvé ça tiède. Parce que j’ai été tant de fois dans la foule hurlante et transpirante, à jubiler sur chaque chanson que j’en redemande. A l’époque, chaque mot me filait un uppercut en plein ventre. Je voudrais retrouver cette sensation de l’amour fou du début. Mais depuis quelques années, hélas, je reste sur ma faim.

Pourtant, je l’avoue, au bout de quelques écoutes, cet entêtant « Whoooooooo oh oh » se fourre dans ma tête et n’en ressort pas. Et là, je m’imagine dans une salle de concert, arrondissant mes lèvres et chantant en cœur.

Cali, surprend-moi encore, je t’en supplie. Je sais que tu es plus heureux dans ta vie, que tu avais envie de faire un album pour tes filles. Mais j’espère qu’il reste encore un peu de rage dans les prochains titres. J’ai hâte de les écouter et en même temps, j’ai peur d’être déçue encore.

Tu n’es pas un chanteur pop, tu es un rockeur! Je ne suis pas prête à dire « Je crois que je ne t’aime plus » car tu fais partie des rares qui m’ont complètement chamboulée en concert. Mes meilleurs souvenirs de scène sont avec toi.

Tu te souviens dis?…Quand tu m’as invitée à danser sur « Roberta » ? Bien sûr que non. Mais moi si. Rien que pour ça, Cali forever.

Sarah Zeppilli « Larmes d’hommes »

J’aime particulièrement écouter Sarah Zeppilli quand les beaux jours arrivent. Elle est pour mes oreilles l’hirondelle qui fait le printemps. L’an passé, elle m’avait envoyé un CD 4 titres comme un avant goût de paradis. Je l’avais écouté encore et encore, j’en redemandais !

Rameutant toute la toile, la belle araignée a tissé son premier album grâce à un site participatif. S’il fallait attendre que les majors signent les bons artistes, on n’écouterait que de la soupe à la radio. C’est d’ailleurs le cas à quelques rares exceptions près !

Voilà donc 12 belles chansons de fille qui enchanteront aussi les garçons, je n’en doute pas. C’est d’ailleurs d’eux qu’on parle en fin d’album avec ce titre « Larmes d’hommes ». Eh oui, Messieurs, c’est bien vos faiblesses assumées qui nous font craquer. Rangez vos gros biscottos ! Mais revenons-en à nos moutons.

Sarah a une voix douce, presque enfantine, qui nous donne envie de sourire et de prendre un bain de soleil. Ses balades pop sont légères, aériennes même. Elles parlent d’amour essentiellement ou de trucs de nanas comme porter ou non, les cheveux longs. Sa seule revendication est d’être une femme sereine et épanouie. Un album engagé? Absolument ! Sarah s’engage à vous plonger dans un bain de douceur. A écouter sans modération.

En avant première, le futur nouvel album de Vincent Gaffet and Co

                                            vousdr

Vincent Gaffet, pour ceux qui ne le connaissent pas, est un des membres vigoureux du groupe lyonnais Tram des Balkans. Si vous l’aviez déjà vu manier l’accordéon et le verbe, vous ne m’accuseriez pas d’user de superlatif.

Un nouvel album se prépare, pas tout à fait solo, accompagné de deux de ses compères. Retour à la chanson française dans un style complètement hors du temps plus proche du cabaret que de la scène pop. Les joyeux drilles ne se prenant jamais au sérieux, la plume est évidemment tendrement loufoque et toujours habile.

Un petit extrait par ici avec une reprise culottée d’un tube de Mylène Farmer. Chantée par des garçons, ce texte que nous avons tous fredonné un jour prend un tout autre sens. L’album s’intitulera « Vous ». Promis, je vous tiens au courant !

http://vousmusique.com/ecoutez-vous/

Le nouveau GUSH, enfin !!!

Ils nous avaient fait un bien fou (à moi, en tout cas!), avec leur album « Everybody’s God » sorti en 2011. Très inspirés par les années Wings de Sir McCartney, les Gush surfaient sur une vague très seventies avec des coupes de cheveux improbables et des pensées quelque peu « shocking » parsemées de-ci de là dans les titres ou dans les textes. See, sex and sun, en d’autres termes. Ils n’étaient pas de grands révolutionnaires mais de bons musiciens et j’avoue que j’écoutais ce disque en boucle. C’était comme me brancher à une réserve d’énergie et de bonnes ondes. ça me requinquait et me mettait en joie.

ça y est, ils reviennent avec un nouvel opus intitulé « Mira ». Entre temps, ils ont changé de coiffeur (Ouf!) et sont revenus à un rock moins vintage. On sent encore les influences, mais elles sont plus subtiles. Ce premier morceau ne me remue pas autant les tripes, mais j’aime l’irrévérence du clip, leur côté mauvais garçon qui perdure.

Alors, je vais me tenir à l’affût des prochains extraits…Contente de vous revoir les mecs ! Vocalement, ça reste impeccable.

Tram des Balkans « Toccatram »

Les Entêtés Production présentent leur nouvelle création sortie il y a 6 mois environ : la collaboration du groupe Tram des Balkans avec la musicienne Violaine Cochard. Une joueuse de clavecin embarque dans le tram et le voyage prend une toute autre couleur en se baladant dans le temps. Étrange mélange de jazz et de musique baroque, cet album-là est à la fois accessible et déroutant. Les inconditionnels du combo lyonnais ne seront pas surpris par ces compositions originales aux allures de morceaux traditionnels. Si Vincent Gaffet signe une bonne moitié des chansons, les autres membres du groupe ont également apporté leur touche créative. Ainsi le contrebassiste Sylvain Lacombe s’autorise quelques arrangements sur du Vivaldi. Seul le Prélude BWV 847 de Jean Sébastien Bach échappe aux retouches de ces fous de musique.

On aime leur folie justement, leur sens de la mélodie et les polyphonies qui font leur succès. Si le projet peut paraître un peu sérieux, il suffira de vous pencher sur les titres pour voir que l’humour reste maître de leur créativité : « The happy cow » ou « La rose blanche qui rit « . Non, les Tram n’ont pas chopé le melon. Ils restent de grands enfants, bien que tous pères de famille. Le temps passe, la passion demeure. Puissent-ils nous emmener en voyage encore et encore, pour les siècles à venir.